Un taux trop élevé de sucres simples provenant de boissons sucrées, snacks et autres bonbons est considéré comme l’une des raisons principales de l’augmentation de l’obésité, notamment chez les enfants.

QO sucre aliments

Début Mars 2015, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) publiait ses recommandations aux Etats à propos de la présence de sucre dans les aliments afin de lutter plus efficacement contre l’obésité et la santé bucco-dentaire. Ce fut l’occasion pour moi de questionner la Ministre de la Santé en séance plénière à ce propos.

Un taux trop élevé de sucre simple provenant de boissons sucrées, snacks et autres bonbons est considéré comme l’une des raisons principales de l’augmentation de l’obésité, notamment chez les enfants. Ils augmentent également les facteurs de risque pour une série d’autres affections chez l’adulte telles que le diabète de type 2, les troubles vasculaires et cardiaques, de même que certains cancers.

Pour cela, l’OMS recommandait de limiter la présence de sucres libres ou cachés dans les produits ou boissons gazeuses sucrées : ils ne devraient représenter que 10% de la ration énergétique journalière. En sachant que le Plan « Nutrition-Santé » a été communautarisé, j’ai demandé à la Ministre quelles actions comptait-elle mener en collaboration avec les entités fédérées pour lutter contre l’excès de sucre dans notre alimentation ; si ce sujet était à l’ordre du jour d’une conférence interministérielle ; et si elle envisageait d’adapter la réglementation relative à la protection de la santé des consommateurs afin de diminuer l’utilisation de sucre dans l’alimentation préparée.

Selon la Ministre, l’OMS souhaite plus particulièrement une forte réduction de la consommation des sucres libres, c’est-à-dire les sucres simples ajoutés et les disaccharides dans l’alimentation et les sucres présents naturellement dans les sirops pour les jus de fruits.

Cette préoccupation rejoint les efforts que le Gouvernement fournit déjà actuellement pour promouvoir un régime alimentaire sain et équilibré dans le cadre du Plan national Nutrition-Santé. Un plan en collaboration avec les Communautés qui sont compétentes pour l’éducation à la santé et pour la politique de prévention en matière de santé. De nombreuses règles ont également été convenues au niveau européen et une solution ne peut donc être trouvée qu’en dialoguant avec d’autres autorités.

Au niveau fédéral, le Gouvernement peut passer des accords avec le secteur au sujet de la composition des produits alimentaires, leur étiquetage et la publicité pour ces produits dans le cadre de la réglementation européenne. Pour cette raison, un groupe de travail sur la réduction d’énergie a été mis sur pied. Un groupe au sein duquel nous nous concertons avec les acteurs économiques concernés, dont l’industrie alimentaire et ses sous-secteurs, la grande distribution mais aussi les fédérations de l’horeca et les cuisines de collectivité.

L’objectif de la Ministre est de conclure un accord au plus vite, de manière à pouvoir réduire la quantité de sucre simple ajouté, le surplus de calories et la taille des portions. L’industrie alimentaire a indiqué qu’elle est consciente de sa responsabilité. Mme De Block pense donc que nous pourrons rapidement progresser dans la lutte contre ce problème.

S. Thoron

Retrouvez l’intégralité de mon intervention sur : http://www.lachambre.be/doc/PCRI/pdf/54/ip033.pdf

source image : rtbf.be, « L’OMS veut lutter contre la consommation d’aliments riches en sucres cachés » :
http://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/detail_l-oms-veut-lutter-contre-la-consommation-d-aliments-riches-en-sucres-caches?id=8922378