L’ordre du jour était assez chargé pour ce premier Conseil communal de l’année : de nombreux points intéressants en plus du vote des différents budgets 2017. Afin de ne pas être trop longue, j’ai décidé de revenir sur 3 dossiers clés de ce Conseil (Que vous retrouverez dans 3 articles différents pour plus de clarté) :

  1. La décision d’augmenter le traitement du Bourgmestre contre laquelle, avec l’ensemble des groupes de la Minorité, nous avons déposé un recours au Ministre de Tutelle ; 
  2. Le budget 2017 : pour lequel le Groupe MR et la Minorité s’est abstenue ;
  3. Les travaux de la Place de Moustier achévés dans la précipitation.

PLace de Moustier : ne pas confondre vitesse et précipitation

Voilà un chantier qui a, il est vrai, une place particulière dans le coeur de cette Minorité. Effectivement, il s’agit du dernier chantier dont nous avons pu officiellement lancer les travaux… (voir mon article de février 2016 : « Début des travaux sur la Place de Moustier »)

Lancement des travaux de la Place de Moustier avec notre Échevin en charge des voiries, Pierre Collard-Bovy.
Lors du lancement des travaux de la Place de Moustier avec notre (ex-)Échevin en charge des voiries, Pierre Collard-Bovy.

Comme vous le savez, les travaux ont pris un peu de retard suite à la découverte de nombreuses pièces archéologiques témoignant du passé des moustiérois.

Cette rénovation de la Place de Moustier, nous l’avons mûrement réfléchie tant sur le plan architectural que sur le plan pratique ou de mobilité. Le tout, en concertation directe avec les riverains.

Malheureusement, la majorité PS-HACHEZ, et son échevin des travaux, a décidé de boucler ce dossier en confondant vitesse et précipitation. Sous le prétexte de terminer les travaux plus rapidement et pour une (pseudo) économie de… 400€, sur un budget total de plus de 400.000€, elle a décidé de modifier la voirie en remplaçant le béton initialement prévu par du tarmac.

« Ce choix peut paraître anodin, mais il pose de multiples questions et témoigne de la précipitation dans laquelle la décision a été prise ».

Ce choix peut, à première vue, paraître anodin, mais il pose de multiples questions et témoigne de la précipitation dans laquelle cette décision a été prise :

1) On privilégie le court terme au long terme !

Effectivement, la pose de tarmac est plus rapide et un peu moins coûteuse que celle du béton mais ce choix est-il réellement raisonnable quand on sait que la durée de vie du premier est largement inférieure au second ? Poser la question c’est y répondre…

Conséquences : à long terme il faudra prévoir plus de travaux de rénovation et cette pseudo économie de 400€ en coûtera finalement beaucoup plus. La pseudo rapidité  au service des riverains va se transformer en calvaire puisque cela signifiera, plus tard, plus de travaux pour refaire ce tarmac et une dégradation plus rapide de la voirie…

2) Une décision prise dans l’illégalité ?

Pour de tels travaux, il faut prévoir ce qu’on appelle un cahier des charges (descriptif de ce qu’il faut réaliser avec le budget nécessaire pour chacune des tâches). Celui-ci doit être voté par le Conseil communal et il en va de même s’il doit être modifié postérieurement : chose qui n’a pas été faite dans le cas de la modification qui nous occupe. Nous avons donc également dénoncé cet aspect.

3) Quid du financement de la Région Wallonne ?

Ces travaux sont financés à 50% par la région Wallonne grâce aux subsides que nous avons précédemment obtenus. Ces subsides reposent notamment sur le respect du cahier des charges initialement déposé.

En conclusion, qu’en adviendra-t-il : la Région pourrait décider de les retirer puisque le cahier n’a pas été respecté et que les travaux ont été réalisés sans sa modification.

La Majorité PS-HACHEZ prend le risque de perdre des centaines de milliers d’euros pour réaliser une économie de 400€… : est de la sorte qu’on gère l’argent du contribuable en bon père de famille ? 

Quoi qu’il en soit, la majorité a pris le risque de perdre des centaines de milliers d’euros pour réaliser une économie de 400 : est-ce un choix bien raisonnable, est-ce de la sorte que l’on gère l’argent du contribuable en bon père de famille ? Encore une fois, poser la question… c’est y répondre !

C’est ainsi que nous avons dénoncé les problèmes de ce dossier et, évidemment, voté contre.

À suivre…

 

S. THORON